Tout commence dans un atelier de sculpture de l’impasse Ronsin à Paris. Niki conseille Jean puis Jean seconde Niki. Une collaboration quotidienne s’installe entre les deux êtres.
Leurs deux univers s’opposent. L’un est fantasmagorique, ostentatoire et coloré de mille et une couleurs ; l’autre est mécanique, mouvant et trempé dans l’acier. Derrière les œuvres de chacun se cache bien souvent une intervention bienveillante de l’autre.
L’amour se fait parfois création commune et leurs démarches artistiques fusionnent au sein de plusieurs projets. Ensemble, ils font jaillir la fontaine Stravinsky où se côtoient machines endiablées et univers fantasque. Ils s’exposent dans leur Paradis fantastique dans laquelle machines et sculptures s’entrechoquent et relèvent les défis techniques les plus fous pour leurs œuvres démesurées.
Le coeur de Jean laisse Niki oeuvrer seule dans le monde des vivants. Elle tente alors de faire vivre ce silence et remue ciel et terre pour l’ouverture d’un musée au nom de son cher aimé disparu.
De ces cinq décennies ponctuées de créations, d’amitié, d’amour, de quotidien, de drames et d’art persiste aujourd’hui un espace artistique en leurs noms.
« Nous sommes deux sculpteurs attachés l’un à l’autre, qui vivent dans deux mondes très différents, opposés dans les matériaux, opposés idéologiquement, opposés aussi dans la masculinité d’une part et la profonde maternisation de la féminité de l’autre… ça fait un combat. On se combat. »
Jean Tinguely
Texte original : Olivia Giboz
Retrouvez notre broche culturelle Niki et Jean.
Une petite vidéo que nous aimons pour mieux les apprécier !
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