— En lien avec notre collaboration avec l’artiste Soizic Bihel autour de la figure emblématique de Goliarda Sapienza.
Joie : émotion vive, agréable, limitée dans le temps ; sentiment de plénitude qui affecte l’être entier au moment où ses aspirations, ses ambitions, ses désirs ou ses rêves viennent à être satisfaits d’une manière effective ou imaginaire.
Je suis contradictoire,
fragile et forte,
indocile et douce,
triste et joyeuse,
intellectuelle et populaire,
guerrière et poète,
anxieuse et rêveuse,
libre et parfois soumise.
Ma mère, directrice du Grido del popolo (le Cri du peuple), socialiste dans une forme anarchique se sera battue pour ses idées. Mon père, avocat sicilien profondément socialiste a trouvé en ma mère son double politique.
Résistante, je deviens comédienne après la libération. J’ai toujours voulu jouer. Luchino Visconti, mon ami et Francesco (Citto) Maselli, mon amant m’offrent de beaux rôles.
J’enseigne le théâtre et puis j’écris.
Modesta, mon alter égo inventé de toutes pièces, arrive dans ma vie en écrivant L’Art de la joie de 1967 à 1976. Transgressive, elle l’est. Elle déplaît aux éditeurs italiens encore trop conservateurs sans doute. Je ressens l’injustice au plus profond de moi-même.
« Toutes les choses les plus belles contiennent une douleur secrète. »
Goliarda Sapienza
Vient ensuite le temps d’autres expérimentations, j’aime aller à la rencontre de lieux parfois obscurs. Prisons, hôpitaux psychiatriques, je vais décrypter ce qui s’y déroule et je rencontre par la même occasion des âmes incroyables. Comme le dit Nietzsche, « il faut porter encore en soi un chaos, pour pouvoir mettre au monde une étoile dansante ».
Cultivez l’amour de l’autre. Soyez empathiques et percevez toujours le côté lumineux de la personne qui vous parle.
Texte original : Cécile Harleaux
Retrouvez notre broche culturelle Goliarda Sapienza
Nous vous conseillons avec passion pour l’écriture de Goliarda Sapienza de lire ou d’écouter : — Lettre ouverte datant de 1967 — Rendez-vous à Positano datant de 1984 — Moi, Jean Gabin publié en 2012
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