— En lien avec notre collaboration avec l’artiste Soizic Bihel autour de la figure emblématique de Maria Casarès.
Fuego
La flamme intense et incandescente de cette vie, des vibrations d’énergies au fil des rencontres et ce, jusqu’à mon dernier souffle. J’arrive en France en 1936 après avoir fui l’Espagne en famille. Mon père, Santiago Casares Quiroga, était premier ministre de la Seconde République espagnole. J’ai 14 ans. L’adaptation parisienne est progressive mais l’arrivée difficile.
Pasión
La passion du jeu m’habite et me pousse sans cesse à investir les scènes de théâtre, qu’elles soient classiques ou contemporaines. Jean Anouilh, Jean Vilar, ou encore Jean Genet, en passant par Jean Cocteau pour le film Orphée, je joue dans 120 pièces jusqu’à mon dernier salut en 1996.
Amor
Je te rencontre, toi, Albert Camus chez Michel Leiris en 1944, tu as 30 ans, et moi 21. L’exil nous rapproche. Une évidence sur fond de Libération jusqu’à ta révérence inattendue en 1960, nos âmes sont liées et puissantes lorsqu’elles sont réunies. Le Malentendu, les Justes… je t’inspire, tu aimes mon jeu. Et moi, je t’aime toi dans tout ton être.
Luchar
La lutte et le combat me rendent parfois intransigeante aux yeux d’autrui mais la sphère artistique l’est tout autant. Où se logent l’amitié et la profondeur dans les temps d’occupation et de résistance ? La mise en scène est forte, aux accents parfois de drames et de rires puissants, dans de grands appartements élégants. L’amour du théâtre et du jeu me poussent à installer dans mon manoir de La Vergne à Alloue, un espace de création théâtrale qui perdure encore aujourd’hui.
Fuego, Pasión, Amor, Luchar…
Y-a-t-il plus passionnant voyage que celui de la vie ?
Texte original : Cécile Harleaux
Retrouvez notre broche culturelle Maria Casarès
Pour lire la toute récente biographie de Maria Casarès écrite par Anne Plantagenet sortie le 13 janvier 2021 aux éditions Stock
La maison du Comédien – Maria Casarès à visiter !
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