J’obtiens mon diplôme en Sciences Physiques et Mathématiques en 1894, pour rencontrer ensuite au fil de mes recherches, un jeune homme pour le moins rayonnant de timidité : Pierre.
Nous…les aimants, nous marions en 1895. Nous repartons avec deux bicyclettes en guise de cadeau de mariage ! Quelle idée parfaite pour deux aventuriers amoureux des constantes de la liberté. Comme je m’amuse à le dire : « c’est toujours bon d’épouser votre meilleur ami. ». Nous aménageons avec passion notre laboratoire de recherches au sein de notre cave. L’argent est le cadet de nos soucis et nous avons surement tort mais qu’importe, comme le dit Baudelaire, il s’agit de « Plonger (…) au fond de l’inconnu pour trouver du nouveau ! »
Happés par notre quête de vérité scientifique, nous héritons du Prix Nobel de Physique en 1903. Trois ans après cette consécration, Pierre abandonne notre duo d’une façon assez volatile face à un combat cavalier plutôt dantesque à l’angle de la rue Dauphine à Paris.
Je poursuis seule le chemin de la recherche sans doute guidée par son énergie et son amour atomique ! Pierre sans Marie ne sonne jamais la complétude, Marie sans Pierre n’a guère de sens…
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